Ce mois-ci, la photo Côtes-à-Côtes du mois nous provient de Brieuc Couillerot du comité ZIPCNG et témoigne de l’un des plus fascinants comportements de reproduction qu’il soit donné d’observer le long du littoral de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent : le roulement de capelans!

Les capelans sont de petits poissons élancés de haute mer. Ils portent une nageoire molle sur le dos et se distinguent par la coloration olive de leur dos, de même que par une mince bande de poils qu’ils portent sur leurs côtés. Les capelans, qui dépassent rarement 20 cm, peuvent atteindre leur maturité sexuelle vers deux ou trois ans et vivent rarement plus de cinq ans. Ils sont aussi d’une importance capitale pour l’écosystème du Saint-Laurent, puisqu’ils sont des proies pour une foule de prédateurs comme la morue, le sébaste, les phoques et les rorquals (https://bit.ly/2Iii47u).

Après avoir passé tout l’hiver à jeûner, le retrait printanier du couvert de glace incite les capelans affamés à rejoindre les eaux plus chaudes de la surface pour se gaver de zooplancton. Les individus matures forment alors par milliers de grands bancs serrés et amorcent une période de migration qui les mèneront vers un lieu de reproduction (https://bit.ly/2wFIZVh). Habituellement, les mâles atteignent avant les femelles les sites de fraie, essentiellement des plages et des fonds sableux de faible profondeur. Dans ces endroits, les capelans sont tellement nombreux sur le littoral qu’on dit qu’ils roulent (https://bit.ly/2jYQ3TY)!

Quelques semaines auparavant, le corps des poissons s’est transformé de façon spectaculaire, ce qui permet de différencier facilement les deux sexes. Ainsi, alors que l’abdomen des femelles se gonfle d’œufs, les mâles prennent une coloration foncée, leurs deux paires de nageoires et leur nageoire anale s’allongent et deux paires d’excroissances constituées d’écailles apparaissent sur leur dos et leur ventre! Ses excroissances, appelées carènes de frai, permettent au poisson de creuser des sillons dans le fond meuble du site de reproduction, mais aussi sont d’une grande utilité pour couvrir de sable le mélange d’œufs et de laitance qui y seront déposés. Lorsque cet acte de reproduction est accompli, la vie de la plupart des capelans, complètement épuisés, prend fin (https://bit.ly/2IhEeXo)! Les corps inertes de nombreux capelans font alors la joie des oiseaux de mer et des phoques. Toutefois, tout ne se termine pas ici, puisqu’une quinzaine de jours plus tard, de petits capelans émergent de leur nid. Il s’enclenche alors un nouveau cycle de vie dans la grande histoire du capelan!

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Pour en savoir plus sur le capelan : https://bit.ly/2Iii47u

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